JUSTICE Les animaux vivaient dans des conditions insalubres et certains se sont entre-dévorés... (Lu dans la presse le 16 avril 2015 dans "20 minutes")
Un couple de ressortissants belges a été déféré mercredi devant un juge de Soissons (Aisne) après la découverte à leur domicile près de Château-Thierry d'un élevage de 145 chiens maltraités vivant dans des conditions insalubres, a-t-on appris de source judiciaire.
Plainte de six personnes dont les chiens étaient malades ou morts
Le propriétaire de l'élevage, âgé d'une cinquantaine d'années, a été mis en examen après 48 heures de garde à vue pour escroquerie, fraude fiscale et maltraitance à animaux et placé sous contrôle judiciaire. Sa femme, poursuivie pour les mêmes faits, a été victime d'un malaise et devra être convoquée ultérieurement par le juge, a précisé Jean-Baptiste Bladier le procureur de Soissons lors d'un point presse. «L'enquête a été initiée à partir de 2012 après les plaintes de six personnes ayant fait l'acquisition de chiens qui étaient tombés gravement malades ou étaient morts peu de temps après l'achat», a expliqué le procureur.
Des chiens malnutris et déshydratés
Lundi matin, les gendarmes de Château-Thierry et du Groupement d'intervention régional (GIR) d'Amiens, ont perquisitionné le domicile des prévenus à La Celle-sous-Montmirail où ils ont découvert les chiens, pour la plupart de race Border-Collie, qui vivaient dans des conditions insalubres en plein air et pour certains au rez-de-chaussée de la maison où régnait une odeur pestilentielle, selon les enquêteurs.
Les animaux confiés à la SPA
«Les animaux étaient dans un état sanitaire déplorable, malnutris et déshydratés. Des cadavres de chiens ont été retrouvés dans le jardin dont certains en partie dévorés par leurs congénères», a souligné Tamara Guelton, responsable de la Société protectrice des animaux (SPA). Selon elle, les chiens ont été confiés aux bons soins de la SPA dans deux structures en Picardie avant d'être proposés à l'adoption.
Ils risquent jusqu'à cinq ans de prison
Les éleveurs belges, installés dans l'Aisne depuis 2010, sont soupçonnés d'avoir par ailleurs dissimulé au fisc les revenus de la vente de centaines de chiens. «Entre juin 2013 et mars 2015, d'après les seuls chèques encaissés, leur chiffre d'affaires est estimé à près de 225.000 euros», a indiqué le procureur. Ils risquent jusqu'à cinq ans de prison devant le tribunal correctionnel de Soissons.
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